Pourquoi l’hiver est ma saison préférée pour la choucroute?
L’automne est là ! Une des meilleures saisons pour préparer des choucroutes, des kimchis, ou des pickels de légumes.
Mais peut-être que votre maison est un peu fraiche, il faut alors utiliser quelques trucs pour obtenir une fermentation plus active. En effet, la température est un facteur important lors de la fermentation. Et lorsqu’elle est trop basse, cela ralentit le processus au point qu’on a l’impression qu’il ne se passe rien.
C’est pourquoi dans cet article je vous explique les avantages de lactofermenter en cette saison automnale, mais aussi les astuces pour que cela fonctionne bien, même si votre maison est plus fraiche.
Pourquoi l’automne est ma saison préférée pour les légumes fermentés ?
Il y a beaucoup d’avantages à lancer des fermentations maintenant, je vais vous en donner quelques-uns.
Les lactofermentations à basse température développent de meilleures saveurs.
Une fermentation lente permet de produire des arômes fins et subtils. Les excellentes choucroutes que j’ai réalisées sont toujours celles qui ont fermenté doucement avec des températures plus fraiches.
En effet, un processus calme crée des molécules aromatiques plus complexes.
LA saison du chou
Même si on trouve différents types de chou tout au long de l’année, celui récolté à proximité de chez vous et qui n’a pas voyagé est bien meilleur.
Le prix aussi est à prendre en considération ! Les crucifères en novembre ne coutent pas cher !
Vous savez comme je suis attachée au fait de manger des produits locaux et de saison. Il y a une foule d’avantages à le faire, le prix, la qualité, la rémunération du producteur, la diminution des emballage… mais ce n’est pas le débat aujourd’hui. Si vous voulez en savoir davantage sur ma démarche zéro déchet c’est ici : Fermentons pour moins d’impact sur la planète !
L’hiver, les fermentations sont moins capricieuses.
La fermentation est un processus vivant qu’on ne maitrise pas. Il est important de rester très humble face aux microorganismes.
Lorsque l’on débute, on peut avoir de mauvaises surprises en ouvrant le bocal. Vous retrouvez parfois des développements de moisissures, la présence d’un biofilm ou la présence de liquide visqueux, tout cela est difficilement prévisible.
Heureusement, ces problèmes sont beaucoup moins nombreux lors des mois d’hiver.
Pour éviter pas mal de soucis, été comme hiver, je vous invite à lire cet article : fermentation réussie à coup sur !
Le froid nuit aux moisissures
Les moisissures aiment le temps chaud et humide. En hiver, il ne faut pas s’en soucier. Il n’est pas utile de secouer les bocaux. Et même lorsque l’on oublie de mettre un poids pour retenir les légumes, la fermentation se déroule bien. Pour tous ceux qui se posent des questions sur les poids à utiliser, retrouvez toutes mes astuces dans cet article sur les poids à utiliser pour fermenter.
Avez-vous déjà entendu parler de biofilm ? Nommées aussi levures kahm, en anglais c’est kahm yeast. Ce sont des levures sauvages qui forment une pellicule blanchâtre à la surface des préparations. Ces levures ne sont pas nocives, mais apportent des saveurs désagréables.
S’il vous arrive d’avoir des problèmes de biofilm, faites-le-moi savoir et je développerai le sujet.
En automne, pas de problème de légumes mou, de sirop visqueux ou de manque de goût. Les fermentations vont bien !
Les fermentations d’automne sont plus calmes. C’est-à-dire qu’il y a une production moindre de gaz ce qui limite les débordements. Le plus souvent, ce n’est pas grave si le bocal déborde raisonnablement. Dans certains cas, vous pouvez perdre beaucoup de liquide et les légumes ne sont plus immergés ce qui est problématique. Ce n’est pas le cas par temps froid.
Des solutions simples pour fermenter par temps froid
Mais tout n’est pas rose lorsque l’hiver est venu !
Le plus gros problème réside dans le démarrage de la fermentation. En effet, la température basse, en dessous de 18 °C, ralentit le processus et parfois il faut aider les microorganismes bénéfiques à s’installer.
Voilà diverses solutions, faciles à mettre en place, écologiques et peu couteuses pour soutenir vos bactéries lactiques.
Les pièces chaudes de la maison
Vous avez probablement dans votre maison des zones chaudes. C’est le moment de les exploiter ! Personne ne vous jugera si vous entreposez votre kombucha dans la salle de bain le temps de l’automne.
Observez où se couche le chat et mettez-y vos bocaux.
Le dessus du frigo est souvent un peu plus chaud que le reste de la cuisine. Nous avons aussi la box internet qui tourne continuellement et génère pas mal de chaleur. Faites juste attention que le bocal ne déborde pas.
Le four est mon ami
Une solution très efficace pour amener un petit boost de température au démarrage de fermentation est la lumière du four. En effet, l’ampoule génère suffisamment de chaleur pour avoir 25 °C, ce qui est parfait pour faire pousser un pain ou amorcer un kimchi.
Attention de ne pas allumer le four par mégarde.
Montez vos bocaux
La chaleur monte, montez aussi vos bocaux ! Le sommet de l’étagère sera plus chaud que le bas. Parfois, un petit degré fait toute la différence. Pensez-y.
Bouillotte, coussin chauffant et compagnie
Ne négligez pas les astuces de grand-mère !
Une bouillotte et une couverture en laine peuvent permettre le démarrage d’une choucroute. Il existe des coussins chauffants pour les semis, cela peut être très efficace aussi.
De nombreux avantages à commencer les fermentations en cette saison, car vous éliminez la plupart des problèmes.
En plus, c’est la saison du chou qui est vraiment le légume qui fermente le mieux !
Dites-moi en commentaire ce qui fait des bulles pour l’instant chez vous. Quel est le point chaud de votre maison ?
Pour moi, c’est le dessus du frigo, l’endroit du kombucha d’ailleurs. Et j’ai un placard sous lequel passe un tuyau de chauffage, il y fait toujours bon.